Banques centrales et politique monétaire : la Fed diminue ses taux
Comme attendu, la banque centrale américaine a abaissé son taux directeur de 0,25 % le dernier jour du mois. Il s'agit de la première baisse depuis la crise financière de 2008 et celle-ci est, de manière générale, considérée comme une mesure de précaution. Les derniers chiffres économiques se sont avérés meilleurs que prévu, mais les indicateurs avancés pointent un ralentissement de l’activité industrielle. Tous les yeux étaient donc tournés vers la Fed pour savoir quelles étaient ses intentions en matière de politique monétaire. La banque ne s’est finalement pas montrée aussi accommodante que prévu et rien ne dit qu’elle procédera à une autre baisse de taux prochainement. Tout dépendra en fait de l’évolution de l’économie dans les prochaines semaines. La Banque centrale européenne a laissé son taux directeur inchangé en juillet, mais a clairement fait savoir qu’elle allait l’abaisser en septembre en raison d’une inflation toujours obstinément inférieure à son objectif. D'autres options d'assouplissement monétaire sont encore sur la table, comme le redémarrage du programme d'achat d'obligations. Cette annonce est, quoi qu’il arrive, attendue avant la fin de la présidence de Mario Draghi (fin octobre). Sa successeur, Christine Lagarde, devrait, selon toute vraisemblance, mener une politique monétaire au moins aussi souple.