Marchés d’actions : la hausse des cours continue en février
Au cours du mois de février, les actions mondiales ont progressé de 4,6 % en euros. En devise commune, les actions américaines (+ 5,7 %) et émergentes (+5,1 %) ont devancé les autres régions, dont le Japon (+ 3,3 %) et l’Europe (+1,8 %).
Les principaux indices boursiers américains ont terminé le mois de février en hausse, le Nasdaq et le Russell 2000 (sociétés de petite capitalisation boursière) menant la danse. La performance du S&P500 a également été solide, l’indice clôturant au-dessus de la barre des 5000 pour la première fois le 9 février et établissant plusieurs nouveaux records historiques durant le mois. Le cours de bourse des grandes entreprises technologiques a progressé, entre autres grâce à un nouveau gain important de Nvidia. Le rallye boursier n’est plus seulement une histoire de technologie : en février, les gains se sont étendus à d’autres secteurs. Plus spécifiquement, les biens de consommation discrétionnaire (+ 8,6 %), les sociétés industrielles (+ 6,9 %) et les matériaux (+6,3 %) ont dépassé la performance des sociétés technologiques (+ 6,2 %) en février. Les attentes des marchés quant aux baisses de taux ont été repoussées dans le temps. Cela n’a pas entravé la hausse des marchés actions, car les dernières données continuent de soutenir la thèse de la désinflation et d’assouplissement de la politique monétaire plus tard dans l’année. De plus, les bénéfices des entreprises ont bien résisté et les dépenses de consommation sont restées robustes. L'intelligence artificielle reste un moteur important pour les actions, malgré quelques faux pas de Gemini d’Alphabet. Cela étant dit, les indicateurs de sentiment et de positionnement tendus continuent de retenir l'attention des investisseurs.
Marchés obligataires : les rendements obligataires en hausse
Certaines publications économiques du mois ont été de nature à faire augmenter les taux longs. Le fait marquant de février a été le rapport d’inflation de janvier, qui montrait une hausse sur le mois de l’inflation sous-jacente. Le rapport de l’emploi de janvier a également été plus fort qu’attendu, aussi bien en termes d’emplois créés que de croissance salariale. Dans ce contexte d’augmentation des rendements obligataires, les obligations ont affiché des performances négatives sur le mois. Les obligations d’Etat de la zone euro ont terminé le mois en baisse de 1,2 % tandis que les obligations d’entreprises ont légèrement mieux fait (- 0,88 %).
Banques centrales : dans l’attente de plus d’indications de désinflation
Dans le sillage de la réunion de la Fed de janvier, plusieurs membres de la Fed ont déclaré souhaiter attendre des données supplémentaires afin de renforcer leur confiance dans le fait que l'inflation se rapproche durablement de l'objectif de 2 %. Les attentes du marché ont progressivement évolué vers trois baisses de taux de 25 points de base cette année, ce qui correspond aux prévisions de la Fed du mois de décembre. Les attentes du marché quant au moment d’une première baisse de taux de la BCE ont également été repoussées dans le temps.
Devises : pas de grands mouvements
Le dollar est resté globalement inchangé en février, tant par rapport à l’euro (qui s’est légèrement apprécié en fin de mois) que par rapport aux autres devises principales. Le franc suisse s’est déprécié de 2,5 % par rapport à l’euro en février. Ce mois négatif pour la devise suisse est principalement dû à la faiblesse de l’inflation en Suisse ainsi qu’au sentiment pro-risque des investisseurs, qui ont délaissé quelque peu cette valeur refuge. Le yen japonais a suivi le même mouvement que le franc suisse en février.
Matières premières : hausse importante du cours du cacao
En février, le prix du gaz européen sur le marché à terme a baissé de 12 % sur le mois, grâce à des températures plus clémentes que la moyenne en Europe. Quant au prix du pétrole, il a légèrement progressé le mois dernier. Le fait marquant est la hausse du prix du cacao de 27 % en février. Le cours du cacao a ainsi atteint son niveau le plus élevé depuis 44 ans en raison de récoltes en forte baisse en Afrique de l’Ouest.