Il existe une décote pour les patrimoines compris entre 1.300.000 € et 1.400.000 €. Elle se calcule de la manière suivante : Décote = 17.500 € - 1,25 % P (P est égale à la valeur du patrimoine nette taxable).
B. Les spécificités en matière de déduction de passifs
En matière de déduction des passifs, les règles varient considérablement selon que le bien immobilier est détenu en direct ou par l’intermédiaire d’une société.
En effet, en matière de détention en directe, le principe est que les passifs ne sont pas déductibles. La loi prévoit que seules sont déductibles de la base imposable, les dépenses d’acquisition, de réparation et d’entretien, d’amélioration, de construction, de reconstruction ou d’agrandissement.
De surcroit, des règles particulières existent en matière de crédit in fine (bullet) et la déductibilité des crédits n’est que partielle pour les patrimoines supérieurs à 5.000.000 €.
A l’inverse, en matière de passif contracté par des sociétés, le principe est que les passifs sont déductibles, sauf exceptions.
V. Les droits de mutation à titre gratuit
La transmission d’un bien immobilier situé en France par un résident belge peut s’avérer onéreuse en l’absence d’organisation préalable. Toutefois, de nombreuses possibilités permettent d’en réduire le coût.
A. Les règles de compétence applicables entre la France et la Belgique
Le traitement fiscal diffère selon que le bien est transmis par donation ou par succession et selon que le bien est détenu par une société ou en direct.
1. La transmission par succession
Ces différences de traitement résultent notamment de la Convention franco-belge applicable en matière successorale :
- La détention en direct : les biens immobiliers sont imposables en France mais la Belgique (Etat de résidence du défunt) peut imposer ces biens aux droits de succession à condition, d’imputer les droits français sur ses propres droits de succession.
- La détention indirecte : les parts de sociétés détenant un actif immobilier en France ne sont imposables qu’en Belgique, si la résidence fiscale du défunt y est établie.
2. La transmission par donation
Il n’existe pas de Convention préventive de double imposition entre les deux Etats en matière de donation. Par conséquent, il y a lieu de faire application des droits internes dont les règles varient également selon que le bien est détenu en direct ou par une société :
- La détention en direct : seule la France est compétente pour imposer la donation. La Belgique ne peut imposer cette transmission.
- La détention indirecte : la donation portant sur ces parts est imposable en France que la société soit de droit français ou belge, mais également en Belgique. En Belgique, si la donation ne fait pas l’objet d’un enregistrement (en cas d’enregistrement taux de 3% ou 3,3 % selon les Régions), les parts feront l’objet d’une taxation aux droits de succession mais uniquement si le donateur ne survit pas trois ans à la donation.
B. Les régimes de taxation en France et en Belgique
En Belgique, les actifs peuvent faire l’objet d’une taxation aux droits de succession à un taux marginal d’imposition de 27% ou 30 % selon les Régions.
Le barème ci-dessous est applicable en France en matière de donation et de succession en ligne directe (parents-enfants).