La Hongrie est un bon exemple. Alors que le pays forme des gardiens de frontière avec la Serbie, près de 60 % des entreprises déclarent éprouver des difficultés à recruter de la main-d’œuvre face à une population en déclin et un taux de dépendance sur la population active de près de 47 %.
Cependant, ceci peut être considéré en tant que solution souvent à court et moyen terme. Car, si l’immigration représente une hausse de la main-d’œuvre et une hausse du nombre de consommateurs, les taux de fertilité ont tendance à baisser rapidement et s’aligner sur la moyenne nationale dès la deuxième génération d’immigration.
La meilleure réponse : l'ouverture d'esprit
Les mouvements migratoires sont appelés à augmenter suite aux inégalités croissantes et au changement climatique. Face au fossé croissant entre la perception de la migration et son impact réel, il et important de s’interroger sur l’ouverture d’un pays face à l’immigration et la capacité de ce dernier à intégrer les nouveaux entrants. L’octroi des statuts d’asile, l’intégration des immigrants dans le marché de l’emploi, la dépendance vis-à-vis des revenus rapatriés sont différents indicateurs permettant de mesurer l’impact éventuel sous différents angles.
Alors que la chute du mur de Berlin en 1989 avait conduit à une philosophie de « plus jamais de mur », une quarantaine a été – ou est en cours – érigé à travers le monde, que ce soit entre les Etats-Unis et le Mexique, mais également entre la Serbie et la Hongrie, la Finlande et la Russie ou encore entre l’Inde et le Bangladesh. L’ouverture d’esprit face à la question – à l’opposé d’un repli sur son identité nationale – reste probablement la meilleure réponse à apporter.