Banques centrales et politique monétaire : baisses de taux attendues
Le mois passé, les banques centrales ont multiplié les commentaires évoquant un assouplissement à venir de leurs politiques monétaires. Ainsi, la Réserve fédérale américaine a, comme prévu, laissé son taux directeur inchangé en juin, mais son président, Jerome Powell, a expliqué que l’institution était prête à prendre les mesures nécessaires pour soutenir la croissance. Selon le marché, une baisse de taux de 25 points de base est déjà très probable fin juillet et il y a même une faible probabilité que les taux soient réduits de 50 points de base. D’autres acteurs du marché estiment cependant qu’une telle intervention, et en particulier la dernière, pourrait être interprétée comme une confirmation par la Réserve fédérale que l’économie américaine se dirige vers un important ralentissement. Une action plus nuancée (baisse limitée ou baisse seulement en septembre) cadrerait mieux avec le message de la Fed qui parle d’une « baisse des taux à titre de précaution ». En Europe, le président de la BCE s’est de nouveau montré plus explicite et a déclaré que, sauf amélioration des perspectives de croissance et des prévisions d’inflation, la politique monétaire deviendrait plus accommodante. Une baisse de taux et une relance du programme d’assouplissement quantitatif font partie des possibilités. La banque centrale norvégienne va pour sa part à contre-courant et a, comme prévu, relevé son taux directeur de 25 points de base pour atteindre 1,25 % en juin. Il s'agit déjà de la troisième hausse de taux (depuis septembre 2018) de ce cycle et la Norges Bank table encore sur deux autres relèvements, avec un prochain peut-être déjà en septembre.