Tendance des marchés obligataires : une inflation plus élevée, des taux plus bas
En juin, le taux à 10 ans aux États-Unis est passé sous 1,5 % pour la première fois depuis début mars. Pourtant, l’inflation a fortement augmenté aux États-Unis. L’une des explications de l’évolution apparemment contradictoire entre les taux d’intérêt et l’inflation semble être que les craintes d’inflation apparues plus tôt dans l’année se sont déjà apaisées. Les anticipations implicites d’inflation (taux break-even à 10 ans) ont reculé. Les nouvelles prévisions de taux de la Réserve fédérale ont fait grimper les rendements à court terme aux États-Unis, mais le taux à 10 ans a quant à lui reculé. Une éventuelle explication de la baisse des taux longs est qu’une hausse plus rapide des taux d’intérêt freinerait à terme la croissance et l’inflation, ce qui nécessite une plus faible prime de risque pour un placement à long terme.
Les taux allemands ont oscillé autour de -0,2 % en juin, la Banque centrale européenne ayant confirmé sa politique monétaire au cours du mois dernier, notamment l’augmentation du rythme du programme d’achat d’obligations. Après une légère hausse des spreads en mai, les écarts de taux entre les pays du sud de la zone euro et les taux allemands se sont légèrement repliés en juin. Les financements dans le cadre du plan de relance de l’UE peuvent commencer à être versés aux états maintenant que les programmes de dépenses ont été approuvés par la Commission européenne.
Les spreads des obligations d’entreprise (« investment grade » et « high yield ») sont aussi restés relativement stables le mois dernier.