Enfin, espérons que cette crise sanitaire amènera à plus d’engagement des citoyens dans notre démocratie. En effet, rarement les Belges se sont sentis aussi impliqués dans les décisions politiques, puisque celles-ci ont fortement touché chacun d’entre nous. Nous avons dû faire confiance à l’Etat, et suivre ses directives aveuglément, sachant qu’elles étaient mises en place pour nous protéger. Une nouvelle relation, basée sur la confiance et la communication, pourrait donc naître entre l’Etat et les citoyens. La place des citoyens dans les décisions politiques est amenée elle aussi à croître dans les mois et les années à venir. Et l’on pourrait voir apparaître une nouvelle démocratie, ancrée dans les valeurs communes d’altruisme, de solidarité, de soutien envers nos producteurs locaux et d’innovation. Ces valeurs qui ont été nécessaires pour combattre la pandémie et qui nous aideront à relancer l’économie d’une façon durable.
Il existe bien d’autres initiatives, et des changements positifs qui sont nés de cette crise, comme une réduction de la pollution, ou des événements culturels gratuits en ligne, ou même l’augmentation des donations envers les organisations caritatives. Il faut espérer que ces vagues de générosité et cet esprit de communauté qui ont fait surface grâce à la pandémie ne seront pas appelés à disparaître dans les prochains mois. Il ne tient qu’à nous d’écrire l’économie de demain ; faisons en sorte qu’elle rime avec solidarité, réduction de la pauvreté et des inégalités, et respect de notre environnement.