Rassurer au quotidien et préparer « l’après-coronavirus »
Si dans un premier temps, la priorité a été de mettre en mode pause l’entreprise pour assurer la sécurité des collaborateurs, le chef d’entreprise doit penser maintenant à la reprise. La trésorerie sera un des aspects les plus cruciaux car étant donné que la relance sera graduelle, il importe – idéalement – d’avoir une trésorerie permettant de tenir six mois. Aux dires mêmes des fédérations patronales, la solidarité entre entreprises sera d’ailleurs l’un des enjeux de la réussite de la reprise économique. Raison pour laquelle, certains préconisent aux entrepreneurs qui peuvent se le permettre de réclamer des avoirs à leurs prestataires plutôt que des remboursements. La raison ? Pareille attitude évite de plomber leur trésorerie et permet de garder des bonnes relations commerciales, vitales pour le long terme. Les experts suggèrent également d’établir un plan de relance mais duquel la dimension sociale n’est pas absente. Motif ? Les collaborateurs ont été éprouvés par ce confinement et personne ne redémarre au quart de tour. Il faudra de la bienveillance et beaucoup de patience.
Un avant. Un après
Plus que jamais d’ailleurs, les dirigeants et managers de l’entreprise devront être à l’écoute des collaborateurs surtout si l’effort de sortie de confinement est conséquent. Bien entendu, redémarrer ne signifie pas que tout sera nécessairement comme avant. Les philosophes, économistes, sociologues et médecins nous disent tous qu’il y aura un « avant » et un « après ». L’entreprise n’échappera pas à ce constat, et c’est pourquoi, il est aussi recommandé aux dirigeants d’entreprise de passer au crible l’ensemble des activités de l’entreprise, de s’interroger sur la pertinence de certaines d’entre-elles, voire même de s’interroger sur le mode de management de l’entreprise de demain.
Etre à l’écoute, communiquer, pas d’effets d’aubaine
Mais penser et préparer le futur de l’entreprise ne signifie pas non plus de laisser leurs collaborateurs en rade pendant qu’ils préparent la relance. Au contraire, confinement oblige, le dirigeant et ses managers doivent consacrer aussi du temps à l’explication et à l’écoute des employés. Plus que jamais la communication interne doit être proactive à leur égard et surtout, la direction doit accélérer le partage des décisions prises. En aucun cas, il ne faut laisser l’impression que certaines décisions sont prises par « effet d’aubaine » lié à la crise.
Mettre l’humain en valeur et être transparent
La direction ne doit pas non plus oublier de communiquer et mettre en valeur les collaborateurs qui opèrent en première ligne au contact des clients (parce qu’ils ne peuvent pas recourir au télétravail). Là encore, les spécialistes du management préconisent de mettre en valeur ces salariés. Pourquoi ne pas publier les portraits et témoignages de ces collaborateurs sur l’intranet de l’entreprise ? Mais le plus important, notamment dans les plus petites structures, c’est de continuer à communiquer sur la vie de l’entreprise. Les pertes de clients ou l’annulation de commandes ne doivent pas être cachées. L’idée n’est pas de peindre en rose la situation de l’entreprise, ni d’exporter de l’angoisse, mais juste de décrire une situation avec transparence.