Ce qu’il faut définir
Etape 1 – Choisir son orientation
Avant toute chose, il faut choisir les courants artistiques, les époques, ou même les artistes qui nous plaisent. Envisageons-nous une collection éclectique, ou s’agit-il plutôt d’une collection centrée sur l’art africain ? Chaque période et courant artistique est un marché en soi, avec ses risques singuliers dont il faut tenir compte. Par exemple, le prix d’une toile d’un maître ancien sera moins volatil que celui d’un jeune artiste en vogue.
Etape 2 – Se faire l’œil
Avant de passer à l’acte d’achat, il faut se faire l’œil en allant dans les galeries, les musées, les foires d’art. Plus nous regardons, plus notre regard s’aiguise et remarque les similitudes, l’originalité, la technique, les émotions… La digitalisation du secteur permet d’ailleurs aujourd’hui de découvrir énormément d’artistes grâce aux réseaux sociaux, même si voir l’œuvre « de visu » est préférable.
Etape 3 – Définir un budget
Il est très important de définir un budget périodique. Se tenir à ce budget, modeste ou conséquent, permettra de mieux cadrer les possibilités pour le collectionneur aspirant, mais aussi pour les marchands d’art, qui seront à même de mieux conseiller. Il est tout à fait possible d’acheter plusieurs œuvres de moindre valeur dans la période définie, et la période suivante, cibler une œuvre unique plus conséquente.
Etape 4 – S’entourer des bonnes personnes
Une fois le regard aiguisé et certains choix posés quant au type d’art souhaité et le budget prévu, il se peut que l’hésitation persiste. Pour mieux préciser ses choix, il est important de s’entourer de personnes de confiance qui sont à même de conseiller de façon indépendante. Il est possible de faire appel à des galeristes, des experts, des historiens de l’art ou même des restaurateurs. Attention cependant au conflit d’intérêt : les institutions commerciales pourraient parfois faire des propositions biaisées.
Ce qu’il faut connaître
Etape 5 – Prendre les renseignements nécessaires
Une fois que ce coup de cœur réfléchi est posé sur un artiste spécifique, il est primordial de se renseigner sur son parcours académique, ses représentations en galerie ou dans des expositions, l’évolution de sa cote sur le marché. Ce type de renseignement peut facilement se trouver sur Internet dans certaines bases de données, sur le site de l’artiste ou ceux des galeries qui le représentent. Un parcours académique de renom et une représentation grandissante au sein d’institutions reconnues rassurent quant à l’évolution de sa carrière.
Etape 6 – Obtenir les documents essentiels
Une fois la décision prise, il faut aussi prévoir une série de documents à obtenir avant l’acte d’achat. Entre autres, la facture et la preuve d’authenticité, mais aussi la provenance et le constat d’état pour des œuvres plus anciennes ou issues du marché secondaire. Ces documents se-ront fournis par le vendeur, que ce soit un collectionneur privé ou au travers d’une galerie marchande.
Etape 7 – Identifier la qualité
Enfin, il faut faire attention à payer un juste prix et choisir une œuvre de qualité. Il est préférable d’acheter une œuvre de qualité supérieure d’un artiste moins connu, qu’une œuvre de qualité moyenne d’un artiste de renom. Pour cela, il existe différents critères qui permettent de juger de la qualité et de la valeur intrinsèque d’une œuvre. Ces critères se déclinent en trois catégories : les critères objectifs, comparables et subjectifs, abordés dans cet article.
Ce qu’il faut prévoir
Etape 8 – Organiser un inventaire
Un fichier Excel peut suffire pour maintenir un inventaire. Lorsque les collections deviennent plus conséquentes et se disséminent dans différentes localisations, il est préférable de travailler avec des programmes spécialisés.
Etape 9 – Maintenir les œuvres en bon état
Une œuvre en mauvais état perd automatiquement de sa valeur, il est donc important de bien conserver sa collection. Par exemple, une sculpture en bronze ou une photo requièrent des climats de conservation différents en termes de chaleur, lumière et humidité. Pour sa pérennité, il est primordial de faire appel à des spécialistes pour la prévention, conservation et restauration éventuelle des œuvres de sa collection.
Etape 10 – Assurer sa collection
Collectionner présente des risques. Vol, incendie, dégradation partielle, accident…Il ne faut pas oublier d’assurer sa collection pour éviter de mauvaises surprises ! Une bonne assurance inclura toujours une garantie restauration et moins-value, et si possible, une garantie « clou-à-clou ».