Les activités au service des entreprises familiales ont augmenté pendant la crise du coronavirus
En augmentation ? Bizarre, en cette période où l'activité des entreprises familiales ralentit et où les fusions et acquisitions font le plongeon dans le monde entier. Comment est-ce possible ? Olivier nous l'explique : « Cela confirme que nous jouons le rôle d'une véritable personne de confiance pour nos clients à long terme, et donc dans toutes les circonstances. Nous avons une réputation de confidentialité, d'intégrité, d'indépendance et de professionnalisme. Nous sommes proches de nos clients, nous sommes réactifs et financièrement robustes. Ces valeurs sont d'autant plus importantes dans les situations imprévisibles ou dans les moments clés.
La pandémie est l'une de ces situations imprévisibles, et dans ce cas, Degroof Petercam leur apporte un soutien précieux. Nos clients ne nous consultent pas uniquement pour obtenir des conseils ad hoc en corporate finance, mais aussi pour réfléchir avec nous et tracer les grandes lignes de leur avenir. Certains éléments de notre travail sont plus récurrents qu'on ne pourrait le penser. Les clients ne nous perçoivent pas comme des consultants ni des gestionnaires de projets, et nous ne venons pas non plus frapper à leur porte pour leur vendre des produits. Grâce à notre expertise, bon nombre de chefs d'entreprises voient plutôt en nous des compagnons de route. Ils savent que nos conseils sont dénués de préjugés, que notre perspective est tout à fait indépendante et que nos discussions sont strictement confidentielles. Cela les rassure et leur permet de s'exprimer en toute liberté. Et quand le moment clé se présente ensuite, nous leur fournissons un travail sur mesure.
Olivier De Vos sait à quel point c'est un privilège de pouvoir être aussi proche des entrepreneurs. Sa conclusion :
« Dans les périodes difficiles, nous sommes résolus à aider nos partenaires fidèles (car c'est ainsi que nous considérons nos clients) à braver la tempête, et à élaborer avec eux une stratégie à long terme. De nombreuses entreprises familiales continuent de faire appel à nous aujourd'hui, ce qui nous conforte dans notre ambition de faire encore mieux».
Le travail d'un banquier d'affaires après le coronavirus
Qu'en est-il de l'après-corona ? Une ère nouvelle ? Quelles sont les conséquences de la pandémie sur votre domaine d'activité ? Autant de questions qu’Olivier De Vos éclaire de ses réflexions. Ainsi : « Même à l'ère de l'après-coronavirus, on peut s'attendre à une nouvelle 'normalité' en ce qui concerne les fusions et acquisitions internationales. Si une tendance à la démondialisation devait s'installer, les entreprises voudront probablement repenser leurs chaînes d'approvisionnement en se concentrant sur des acquisitions au niveau national. Dans ce cas de figure, des opérations pourront être amorcées plus rapidement. D'un côté, l'impact du COVID-19 a pesé sur les performances de certaines entreprises. Les concurrents affaiblis sont autant de perspectives de consolidation pour les acteurs les plus solides du marché. Ce contexte est une source d'opportunités pour les acheteurs potentiels.
Par ailleurs, en période de fermeture ou de ralentissement de l'activité, de nombreux chefs d'entreprises réexaminent leur entreprise et leur stratégie pour l'avenir. Cette analyse vient souvent s'ajouter à une profonde réflexion personnelle durant le confinement concernant la santé, la famille, l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle, la succession, etc. Notre expérience révèle que, dans certains cas, cette réflexion les pousse à ouvrir l'actionnariat, voire à vendre entièrement l'entreprise. « Et qu'en est-il des fusions et acquisitions ? « L'activité dans ce domaine va certainement s'intensifier au deuxième semestre. Pour les entreprises à la relance difficile, notre offre de conseils en matière de dette et de restructuration du capital restera intéressante pour générer les liquidités nécessaires. Ceci dit, les entreprises familiales sont fort résilientes dans l'ensemble ».
Activités M&A et évolution des valorisations
Olivier De Vos évoque une relance possible des activités M&A au deuxième semestre, mais comment envisage-t-il l'évolution des valorisations ? Question importante pour le Managing Partner. Il nous l'explique : « Il est encore tôt pour se prononcer sur ce point. En effet, de nombreux facteurs influencent la valorisation. La hausse de ces dernières années, qui a engendré des valorisations élevées pour presque toutes les entreprises, devrait logiquement s'enrayer.
Vu les grandes différences que nous constatons actuellement entre les entreprises, nous nous attendons toutefois à un creusement des écarts de valorisation entre entreprises. Pour certaines entreprises, la crise du coronavirus a révélé les faiblesses de leur gestion et/ou la fragilité de leur secteur. On peut donc s'attendre à ce que leur valorisation en souffre. À l'inverse, d'autres entreprises ont pu démontrer leur expertise et leur savoir-faire, leur flexibilité et/ou leur créativité pour saisir les opportunités de ces circonstances nouvelles, et elles ont fait un bond en avant sur le plan financier. Dans leur cas, il serait particulièrement étrange de revoir les hypothèses de valorisation à la baisse. Même en cas d'impact négatif ponctuel du COVID-19 sur les chiffres, on peut y voir une circonstance exceptionnelle qui ne doit pas faire s'effondrer la valorisation.
Quelle que soit l'entreprise, le climat économique jouera lui aussi un rôle déterminant. Si l'on s'attend à ce que la consommation et les investissements restent au ralenti tant que l'incertitude persiste, cela peut avoir une influence sur la confiance. Du fait de la politique monétaire menée ces dernières années, le marché conserve cependant des liquidités considérables. Les fonds de capital-investissement, par exemple, sont toujours à la recherche d'opportunités pour faire fructifier cet argent et soutiennent donc les valorisations. Une question importante est de savoir comment les grandes banques vont réagir aux nouvelles demandes de financement des acheteurs potentiels dans les dossiers de reprise. En effet, leur attitude aura elle aussi un impact important sur les valorisations ».
Vendre votre entreprise pendant la crise du coronavirus
Vous souhaitez vendre votre entreprise ? Pendant la crise du coronavirus ? Le conseil d’Olivier : « Le Covid-19 a suscité la crainte et l'inquiétude chez beaucoup, ce qui a souvent un effet paralysant. Mais quand on envisage de vendre son entreprise, il est rarement trop tôt pour lancer les préparatifs. Ce trajet préparatoire est en effet une source de création de valeur très riche. L’intérêt n'est pas seulement financier : une préparation rigoureuse est aussi le fondement de la certitude de l'opération et de la rapidité du processus de reprise.
Entreprendre c'est prévoir, et pas seulement se figer en cas de pandémie. Avec de nombreuses familles d'entrepreneurs, nous profitons de cette période pour préparer l'entreprise à cette étape. L'ouverture de l'actionnariat dans les entreprises familiales est souvent le résultat de problèmes de succession, des souhaits personnels des actionnaires ou de réflexions stratégiques, et la crise du coronavirus n'y a rien changé. Il nous semble donc logique, dans ces cas, de nous atteler à l'analyse et à la préparation plutôt que de reporter l'ensemble des préparatifs. Le trajet préparatoire durerait alors plus longtemps, mais ce n'est pas le plus gros problème. Après tout, nous sommes là pour le long terme ».