3 initiatives au niveau européen
En janvier 2020, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyden, a annoncé ses plans ambitieux dont : le « Green DealGreen Deal » de l'UE. L'Europe doit désormais devenir le premier continent neutre sur le plan climatique d'ici 2050. Ces plans visent non seulement à réduire la production de carbone au sein de l'UE elle-même, mais aussi à réduire les émissions de carbone « importées » par les chaînes de production en dehors de l’Europe. Outre les bâtiments, qui représentent 40 % de la consommation d'énergie, le pacte vert de l'UE couvre de nombreux secteurs de l'économie, notamment l'énergie, la mobilité, l'agriculture et l'industrie. Selon les prudentes premières estimations, 250 milliards d'euros seraient nécessaires chaque année pour financer ce Green Deal.
Afin de réaliser ces projets, le gouvernement européen ne se contentera pas d’une réglementation ou d’une taxation plus stricte. Grâce à des subventions et à une communication intense, elle encouragera également l’économie circulaire. A l’inverse de l’économie linéaire qui se débarrasse des matériaux en fin de vie économique, l’économie circulaire maintient les produits, leurs composants et les matériaux en circulation le plus longtemps possible à l’intérieur du système, qui fonctionne alors en boucle, en évitant les déchets.
Cependant, la confusion règne encore sur ce qui est exactement « durable ». Pour clarifier ce point, en mars 2020, un groupe de travail de la Commission européenne a publié un rapport intitulé EU Taxonomy, un outil qui dirige les différents acteurs dans la transition vers un économie sobre en carbone, résiliente et économe en ressources. Cette taxonomie fixe d’une part, une liste détaillée d'activités économiques qui, selon la Commission européenne, contribuent à la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat et fixe d’autre part, des seuils de performance pour ces activités économiques afin qu’elles apportent une contribution substantielle à l’un des six objectifs environnementaux choisis ; qu’elles ne nuisent pas aux cinq autres ; et qu’elles respectent les garanties minimales (par exemple, les principes directeurs de l'OCDE pour les entreprises multinationales et les principes directeurs des Nations Unies relatifs aux droits de l'homme).Cette nouvelle « encyclopédie pour l’investissement durable » devrait fournir, en quelque sorte, un langage commun qui facilite l'évaluation par chacun de ce qui est durable.