Quels sont les avantages et les inconvénients de l'approche Vintage ?
J-FB: Les avantages sont clairs : une large diversification des risques, l'accès à l'expertise de gérants de fonds expérimentés et un ticket d'entrée moins élevé.
BD’H : Bien sûr, il y a aussi des inconvénients. Tout d'abord, il s’agit de capital à risque, comme pour tout investissement en actions. En outre, le Private Equity reste un investissement à long terme. Le capital, même s'il ne reste pas continuellement investi à 100 %, dans le fonds, est exposé pendant au moins 10 ans en moyenne. Cette perspective à long terme nécessite une réflexion préalable. En outre, la complexité de cette classe d'actifs (par exemple, les sociétés non cotées en bourse requièrent une expertise approfondie quant à leur valorisation et à leurs activités) peut être décourageante. C'est pourquoi nous aimons apporter une guidance à nos clients sur les mérites de cette classe d'actifs avant qu'ils ne prennent leur décision d'investissement.
Pourquoi vous concentrez-vous sur la stratégie de buy-out ?
BD’H : Le Private Equity est un terme très large et la variété des stratégies de ces fonds est grande, par exemple l’investissement en capital à risque dans des start-ups, le rachat de sociétés établies, ou encore des restructurations d’entreprises. Nous nous concentrons délibérément sur la stratégie de rachat en raison de son profil de risque généralement plus faible. Les fonds qui poursuivent une stratégie de buy-out se concentrent sur des entreprises dont le modèle d'affaires a fait ses preuves, dont les flux de trésorerie sont récurrents, et qui réalisent aussi souvent des opérations de croissance externe (« buy-and-build »).
J-FB: D'autres angles sont certainement intéressants. Toutefois, nous sommes convaincus que les stratégies de rachats d'entreprises offrent le meilleur rapport risque/return pour nos clients.
Quelle est l'importance de la sélection dans le secteur du PE ?
BD’H : La sélection des bons gestionnaires de fonds de Private Equity fait toute la différence, car la dispersion des performances au sein des fonds de Private Equity est élevée.
J-FB : Nous suivons une approche systématique, mesurée, en vue de bien comprendre les risques et en cherchant à avoir accès aux meilleurs partenaires. Cela peut sembler du simple bon sens, un peu ennuyeux et figé, mais dans le monde du Private Equity qui évolue rapidement, c'est une discipline indispensable. Nous n'analysons pas seulement les performances historiques, mais aussi la continuité de l'équipe, des secteurs dans lesquels elle est active, et des structures opérationnelles du fonds sélectionné, entre autres.
Comment les cycles économiques affectent-ils le marché du PE ?
BD’H : Le Private Equity présente l'avantage, pour un investisseur, de ne pas être exposé à la volatilité quotidienne des marchés boursiers. Cela ne signifie pas que les investissements dans les fonds de Private Equity sont à l'abri des cycles économiques, mais justement parce que ces fonds ont généralement cinq ans pour constituer leurs portefeuilles, l'impact des pics et des creux économiques est moindre.
J-FB : Grâce à notre approche Vintage, la gestion du risque est améliorée : un investisseur se retrouvera investi dans plusieurs fonds de capital-investissement qui vont chacun constituer leur portefeuille sur plusieurs années.