“Regardez, voilà ma cadette”, indique Alexander Saverys en montrant un terrain de hockey où s’entraînent des filles d’une dizaine d’années. Lorsque sa fille l’aperçoit, elle lui fait signe de la main… et toutes les autres font de même. “Je suis leur entraîneur. Chaque week-end, je les accompagne aux matchs. D’où mon engagement pour Gantoise. Lorsque mes enfants ont commencé à jouer ici, nous avons compris que nous y passerions nos week-ends pendant les 20 ou 25 années suivantes !” Lui-même joue encore un match tous les lundis soir.
Le pivot de la communauté des sponsors
Gantoise HC a été fondé en 1864 en tant que club d’athlétisme. Plusieurs autres clubs sont nés dans la foulée, dont le plus célèbre est le KAA Gent.
“En 2013, le club de tennis et de hockey était en perte de vitesse”, se souvient Alexander Saverys. “Avec des bénévoles motivés, nous nous sommes retroussé les manches. Le sport a un énorme pouvoir fédérateur. Quand je vois plus de 2.000 personnes réunies sur et autour du terrain, je ressens une émotion incroyable. Cette satisfaction n’est pas quantifiable en monnaie sonnante et trébuchante.”
Il l’admet cependant : un club sportif prospère a aussi besoin d’argent. Pour cela, Gantoise peut compter sur l’implication de Degroof Petercam. “Les cotisations des membres et les revenus de l’horeca ne suffisent pas. Tout club sportif a besoin de sponsors. Et de bénévoles aussi”, précise Alexander Saverys. “Ils font partie du tissu même du club. La première contrainte qui s’impose aux bénévoles est le fait de ne pas avoir de temps, ce qui les contraint à l’efficacité.
Ce que vous faites pour Gantoise, c’est forcément avant ou après les heures de travail – c’est valable pour tous les clubs sportifs. Leur plus grand point commun est la passion. Ce sont des personnes généreuses qui tirent beaucoup de satisfaction de leur activité de bénévole.”
“D’ici à 2030, Gantoise souhaite passer de la 1re place belge à la 1ʳᵉ place européenne. Ce ne sera possible qu’en rendant l’encadrement encore plus professionnel. Parallèlement, nous devons nous assurer que nous pouvons absorber les changements de ces dernières années en tant qu’ASBL. Il nous faudra quelques années pour cela.